biographie

PETIT A PETIT, ON ARRIVE
À RIEN DU TOUT
 

Cédric Klapisch est né le 4 septembre 1961.

Il vit à Paris et suit des études au lycée Rodin. Après son bac, il fait deux années de préparation littéraire (Kâgne et Hypokhâgne) option philosophie. Il essaye le concours d'entrée de l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques, devenu La fémis depuis...), où il n'est pas reçu.

C'est alors à Paris III (Censier) qu'il s'inscrit en études de cinéma, l'année suivante il fera une maîtrise de cinéma à Paris VIII (Saint Denis).

Ce mémoire qui porte sur Tex Avery, Woody Allen et les Marx Brothers s'intitule : « le non-sens au cinéma, 6 ème sens du 7 ème art ».

Il réessaye le concours d'entrée à l'IDHEC, et échoue une nouvelle fois, on lui reproche un goût trop peu prononcé pour le cinéma français de l'époque (1982).

Il part finalement aux Etats-Unis à 23 ans, et étudie le cinéma à l'Université de New York (NYU) pendant deux ans.
C'est là-bas qu'il sera chef opérateur sur plusieurs courts métrages, avant de réaliser les siens. Premier essai en 1984 avec Glamour toujours. Il tournera la même année : Un, deux, trois, mambo et Jack le menteur, puis, l'année d'après, In transit.

A son retour en France, il va tout d'abord travailler comme électricien sur quelques longs métrages. C'est en 1989 que Cédric Klapisch fera beaucoup parler de lui avec un nouveau court métrage, Ce qui me meut, qui recevra plusieurs prix dans différents festivals. Ce qui me meut deviendra plus tard le nom de la maison de production à la tête de laquelle il est, en collaboration avec Bruno Lévy.

Après ce court métrage, il travaille comme scénariste ou réalisateur pour des films d'entreprise ou des documentaires pour la télévision. Il réalise notamment Masaiitis, un documentaire de 52 minutes sur les maasaï du Kenya pour Canal Plus.

En 1992, Cédric Klapisch passe au long métrage, grâce à la complicité de Lazennec (qui a déjà produit Ce qui me meut). Il réalise une comédie sur les déboires d'un patron d'entreprise, aux prises avec son personnel dans Riens du tout. Pour ce premier long, il aura au casting de son film une trentaine d'acteurs différents dont Karin Viard, Antoine Chappey, Odette Laure, Zinedine Soualem, et surtout Fabrice Luchini. Le film fait un peu parler de lui et la presse est relativement élogieuse.

DU LYCEE AU BISTROT, EN PASSANT PAR LA BASTILLE

L'année d'après, Arte commande un téléfilm à Cédric Klapisch sur un lycée en 1975. Le péril jeune qui faisait partie de la collection Les années lycée est tourné avec un budget très réduit. A l'affiche, on trouve le jeune Romain Duris, ainsi que Vincent Elbaz qui tourneront plusieurs fois par la suite avec Cédric Klapisch. Deux ans plus tard, le film bénéficie d'une sortie en salles, et rencontre un joli succès, tant critique que public (600 000 entrées en France).

Cédric Klapisch commence déjà l'écriture d'un projet intitulé Peut-être ; dont il a déjà du mal à trouver le financement.

Avant d'attaquer le tournage d'un troisième long métrage, Cécric Klapisch réalisera deux courts en 1994 pour la série 3 000 scénarios contre un virus, La chambre, et Poisson rouge.

Après avoir assisté à une représentation de leur pièce de théâtre intitulée Un air de famille, Cédric Klapisch rencontre Bacri & Jaoui qui lui proposent de mettre en scène le film adapté de la pièce. Enchanté, par la pièce et par la rencontre, Cédric Klapisch accepte.

Il avait en projet un petit court-métrage sur Paris qu'il décide de finalement transformer en long métrage avec Vertigo Productions. C'est donc en parallèle avec la préparation d' Un air de famille qu'il réalise en 1996 Chacun cherche son chat, (700 000 entrées en France) où l'on retrouvera d'ailleurs Romain Duris, une comédie sur le quartier de la Bastille à Paris, qui mélange des acteurs et des vrais personnages (non-acteurs) du quartier.

La même année sort donc Un air de famille, qui connaît un grand succès (2 500 000 entrées en France) et reçoit le César du meilleur scénario, et deux César pour les acteurs Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin.

LE TOUR DU MONDE ET LES BRAQUAGES DE BANQUES

Si ses quatre premiers films ont permis à Cédric Klapisch de se faire connaître dans le monde du cinéma français, ça n'aura pas été suffisant pour monter son projet de film, Peut être. Le scénario et le coût du film font peur aux producteurs. C'est finalement la Warner associée à Vertigo qui apporteront le financement de son film "d'anticipation", où Paris, plus étrange que jamais, est recouvert de sable... Jean-Paul Belmondo, Romain Duris, Emmanuelle Devos, Géraldine Pailhas, Vincent Elbaz : un beau casting pour le film qui rencontre son public et sort en salle en 1999 : 800 000 entrées en France, c'est bien, mais moins que ce que les producteurs attendaient d'un tel film.

Cédric Klapisch écrit un film policier, une fois le scénario fini, la préparation de ce nouveau film est retardée de quatre mois. Cédric Klapisch, qui avait en tête un autre projet, décide de réaliser très vite L'auberge espagnole, comédie sur les déboires d'un jeune Français qui part finir ses études en Espagne. Tournage en HD, très rapide, et gros succès : ce film sans prétention passe la barre des 3 000 000 d'entrées, c'est le plus gros succès du réalisateur.

Une nouvelle fois, deux films vont être réalisés en parallèle.

En Janvier 2003 sort Ni pour, ni contre (bien au contraire), un polar avec Marie Gillain, Vincent Elbaz (qui tourne pour la troisième fois avec Cédric Klapisch après Le péril Jeune et Peut-être).

Cédric Klapisch retrouve pour son film suivant quelques personnages de L'auberge espagnole, pour Les poupées russes, dont l'action se situe 5 ans après celle de l'Auberge. Le film est sorti le 15 Juin 2005.

En 2008, sort son nouveau film, Paris, avec au casting Juliette Binoche, Romain Duris, Karine Viard, François Cluzet, Mélanie Laurent, Fabrice Luchini...

En 2010 est diffusé à la télévision L'espace d'un instant, un documentaire réalisé par Cédric Klapisch sur la danseuse étoile Aurélie Dupont. La même année, il entame le tournage de Ma part du gâteau, avec au générique Karin Viard et Gilles Lellouche.